Il y a 2 semaines 12 heures
Le biodéchet, une ressource à valoriser ! A partir du 1er janvier 2024, chacun devra pouvoir trier ses biodéchets. Les collectivités ont un rôle à jouer pour accélérer cette habitude.
Le terme « biodéchets » regroupe les déchets verts et les déchets alimentaires. Les déchets verts sont principalement issus des activités de jardinage et ils sont souvent valorisés sur place en broyat ou compost, ou ils peuvent être apportés en déchetterie où ils seront transformés en compost.
Les enjeux des biodéchets aujourd’hui se situent autour de la valorisation des déchets alimentaires (épluchures et restes de repas) qui nécessitent un tri préalable pour être extrait de la poubelle d’ordures ménagères. Une étude récente de l’ADEME montre que 1/3 de nos poubelles grises d’ordures ménagères sont des biodéchets.
Les bénéfices environnementaux d’une meilleure gestion des biodéchets ont amené l’Europe et le France à établir une réglementation qui oblige les collectivités à proposer une solution de tri à la source de ces déchets à toute la population avant le 31/12/2023. C’est-à-dire qu’à partir du 1er janvier 2024, chaque Français, chez lui, au restaurant, à la cantine, devra et pourra s’habituer à ce nouveau geste de tri de ses biodéchets.
Bilan des retours d’expériences des collectivités
Ces biodéchets triés sont ensuite valorisés localement en compostage de proximité ou alors collectés (en porte à porte ou en point d’apport volontaire) puis valorisés par compostage industriel ou méthanisation. Le biogaz ainsi produit peut servir de carburant pour des bus de ville, pour chauffer des réseaux de chaleur urbains ou être injecté dans le réseau. Le compost créé, ainsi que les digestats issus de la méthanisation, retourne au sol comme amendement organique.
Les retours d’expériences des collectivités ayant mis en place une collecte séparée des biodéchets permet d’en dresser un bilan intéressant. Elle a un impact positif sur la baisse des tonnages d’OMR et elle a un effet d’entrainement sur les autres flux collectés séparément. Elle s’accompagne souvent d’une réflexion autour de l’optimisation du service de gestion existant (fréquence de collecte, type de matériel, information/communication aux usagers, …). Elle peut être complémentaire avec la mise en place d’une tarification incitative (réduction des déchets et maîtrise des coûts).
La collectivité doit aussi disposer d’indicateurs avant/après collecte séparée pour quantifier l’impact de cette nouvelle politique de gestion des déchets.
Dimensionner au mieux le service
Pour la gestion de proximité (compostage individuel ou partagé), l’enjeu est essentiellement de développer la participation qui approche 30% de la population d’un territoire desservi. Les coûts initiaux d’investissement sont moindres que pour la collecte séparée. Les moyens humains (guide et ma^tre composteur) ont un rôle de sensibilisation, animation, suivi et déploiement de nouveaux sites. Ils sont à pérenniser pour poursuivre et amplifier la dynamique.
Il est important de noter que chaque territoire est libre de définir l’organisation qui lui convient le mieux : la collecte séparée et la gestion de proximité pouvant être complémentaires et non exclusives. Dans tous les cas, il est nécessaire de faire une étude fine du territoire et du service déchet pour dimensionner au mieux le nouveau service proposé afin de limiter une hausse du coût de gestion des DMA.
Enfin, n’oublions pas que le meilleur déchet est celui qui n’existe pas ! Donc toutes les actions de prévention du gaspillage alimentaire ou de diminution de nos déchets sont à privilégier. D’ailleurs, certaines collectivités ont décidé d’encourager les changements de comportements en mettant en place une Tarification Incitative. L’ADEME a montré que les bénéfices de ce dispositif en termes de diminution du tonnage de déchets et de la maîtrise des coûts pour l’usager étaient très avantageux.
Dans le Grand Est, le Fonds Vert a permis de soutenir, en 2023, les collectivités dans la mise en place de démarches de tri à la source de biodéchets. Par ailleurs, les collectivités qui souhaitent améliorer leur organisation de service public de gestion des déchets (tarification incitative, optimisation de la gestion des DMA,…) peuvent également bénéficier de soutiens financiers dans le cadre du programme Climaxion, de l’ADEME et de la Région Grand Est.
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