Qualité de l'air

En France, la pollution de l’air cause chaque année 48 000 décès prématurés. La seule pollution aux particules fines PM2,5 serait à l’origine de 811 morts dans le Grand Est, la pollution (données 2015 [1]). 

[1] Source : étude sur le nombre de morts causés par la pollution en Europe publiée début 2021 dans la revue The Lancet Planetary Health : analyse et classement de près de 1 000 villes européennes, dont 8 villes du Grand Est.

Dans le Grand Est, la qualité de l’air s’améliore globalement depuis une quinzaine d’années. Les dépassements de valeurs limites se cantonnent désormais aux abords des axes à fort trafic. Cette amélioration reste toutefois fragile : la région connaît des dépassements importants des valeurs guides de l’OMS et la pollution atmosphérique est considérée comme la deuxième cause de mortalité.

Agir de manière coordonnée à plusieurs échelles et dans plusieurs domaines

La pollution de l’air est imputable à plusieurs types d’émetteurs : transports, chauffage, industrie, agriculture, ainsi qu’aux caractéristiques du territoire : urbain, rural, plaine, massif.
Réduire et faire baisser sur le long terme cette pollution implique d’agir de manière coordonnée à plusieurs échelles et dans plusieurs domaines :

  • en zone urbaine, limiter le transport routier, adopter des modes de chauffage moins polluants et isoler les bâtiments pour limiter les consommations ;
  • dans les vallées, renouveler le parc de chauffage au bois (ou trouver des énergies alternatives) et protéger les populations sensibles le long des axes routiers les plus fréquentés ;
  • au niveau régional, réduire la contribution agricole aux particules en réduisant les émissions d’ammoniac, et protéger les populations sensibles à proximité des axes à fort trafic (> 10 000vh/j).

Les collectivités peuvent agir au quotidien

Les collectivités territoriales et leurs groupements sont des acteurs clés, compte tenu de leurs missions en matière d’aménagement du territoire, de mobilité, de voirie et de circulation. Leur implication est essentielle au travers des Plans Climat Air Énergie Territoriaux (PCAET), des zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m) et des Plans de Protection de l’Atmosphère (PPA).

Les Plans de Protection de l’atmosphère - PPA

En France, les PPA sont obligatoires pour les agglomérations de plus de 250 000 habitants et là où les valeurs limites réglementaires sont dépassées ou risquent de l’être.
En Grand Est, les agglomérations de Strasbourg, Reims, Nancy et Metz-Thionville sont concernées.
Ces plans visent à réduire les émissions de polluants et à rester en deçà des valeurs limites réglementaires pour les polluants réglementés (oxydes de soufre, oxydes d’azote, particules, composés organiques volatiles, métaux lourds, ozone, monoxyde de carbone, benzo(a)pyrène). 
Ils définissent les actions adaptées au contexte local pour tous les secteurs émetteurs (transports, industrie, agriculture, énergie et résidentiel-tertiaire), et comportent :

  • des mesures réglementaires, mises en œuvre par arrêtés préfectoraux,
  • et des mesures volontaires, définies, concertées et portées par les collectivités territoriales, les professionnels et les particuliers.

Les Plans Climat Air Énergie Territoriaux - PCAET

À compter de 2022, toutes les intercommunalités de plus de 100 000 habitants, et celles de plus de 20 000 habitants dont le territoire est couvert tout ou partie par un PPA, doivent :

  • intégrer dans leur PCAET un plan d’action air, pour atteindre des objectifs biennaux de réduction des polluants atmosphériques au moins aussi ambitieux que ceux du Plan national de réduction des polluants atmosphériques (PREPA) ;
  • respecter les normes de qualité de l’air au plus tard en 2025 ;
  • et réaliser une étude de la faisabilité d’une ou plusieurs zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m).

Un outil d’analyse au service de vos projets territoriaux : l’observatoire de la qualité de l’air

ATMO Grand Est, association agréée pour la surveillance de la qualité de l’air, informe les autorités, les populations et les médias sur les niveaux de pollution et alerte les services de l’État et le grand public en cas de pic de pollution.
ATMO Grand Est conseille par ailleurs les collectivités dans leurs démarches environnementales : l’observatoire Climat Air Énergie Grand Est est un outil d’analyse au service de vos projets territoriaux.

 

Autres documents de communication sur la qualité de l’air

 

La plate-forme de signalement des odeurs : Signalair

Le saviez-vous ? La nuisance offactive est le deuxième motif de plainte après le bruit. Les odeurs sont ressenties comme une pollution de l'air. 

Le 28 février 2023, ATMO Grand Est lançait officiellement l'application SignalAir sur l'ensemble de la région Grand Est. Celle-ci permet :

  • d'effectuer un signalement de nuisances olfactives de façon géolocalisé et caractérisé (intensité, évocation, ressenti...) par tous les habitants du territoire,
  • de suivre, année après année, l’évolution des nuisances odorantes,
  • de mieux identifier les sources potentielles de ces odeurs afin d’agir sur celles-ci.

Après 6 mois de fonctionnement, près de 800 signalements ont été réalisés sur plus de 80 communes

Signalair est accessible sur le web à l’adresse suivante : www.signalair.eu/fr/ ainsi qu’en téléchargement gratuit sur les plateformes IOS et Android.

Plus d’informations sur le site d’Atmo Grand Est