Il y a 6 années 2 mois

Le 23 novembre dernier, l'ADEME, la DGE et le CGDD rassemblaient les animateurs de démarches d'écologie industrielle et territoriale (EIT) à Paris, afin de lancer le réseau national des acteurs de l’EIT. Depuis, les besoins et attentes des démarches EIT sont venus enrichir la stratégie nationale ce qui a permis au réseau de soumettre des propositions pour la feuille de route économie circulaire.

 

A cette occasion, ont été présentés les enjeux et le processus d’élaboration de la feuille de route économie circulaire, le bilan des travaux EIT de 2015 à 2017,  les contributions des acteurs (sollicités par un questback en amont) et les propositions d’organisation du réseau EIT national.

Le 24 mai prochain, une seconde réunion de ce réseau national EIT rassemblera l’ensemble des acteurs de l’écosystème. Plusieurs ateliers de travail pourront être proposés portant une réflexion sur plusieurs enjeux majeurs comme :

  • la pérennisation des modèles économiques
  • l’intérêt d’une nomenclature harmonisée pour massifier les échanges de données
  • les outils de communication et de mobilisation à destination des entreprises
  • etc...

Par ailleurs, depuis quelques mois, le réseau national EIT, porté par l’ADEME et le CGDD, œuvre à promouvoir et soumettre des actions en faveur de l’EIT dans la feuille de route économie circulaire. En effet, Nicolas HULOT, Ministre d’État de la Transition écologique et solidaire, et Brune POIRSON, Secrétaire d’État auprès du ministre, ont initié en octobre dernier l’élaboration d’une feuille de route économie circulaire, à paraitre en mars 2018. Cette feuille de route, élaborée avec l’ensemble des acteurs, intégrera les principales mesures permettant d’atteindre l’objectif « 100% circulaire ».

Le réseau national EIT officialisé

Ainsi, afin de bénéficier du statut de « contributeur satellite », le Ministre d’État a officialisé le réseau national EIT, lui permettant d’être force de proposition dans cette feuille de route. A ce titre, 7 propositions du réseau ont été retenues pour intégrer cette feuille de route, sous réserve des résultats de la consultation publique et des arbitrages rendus par les réunions interministérielles :

  • mettre en œuvre une animation nationale du réseau des acteurs de l’EIT
  • promouvoir l’EIT via les outils de planification ® intégrer l’EIT dans les schémas régionaux (SRADDET et SRDEII)
  • créer une nomenclature nationale des données de ressources en vue de massifier les données
  • lever les freins rencontrés lors de la réalisation de synergies :

• élaboration d’un guide spécifique aux problématiques EIT

• extension de la procédure de sortie implicite du statut de déchets aux non-ICPE et non-IOTA

• droit à l’expérimentation (i.e. arrêt provisoire d’autorisation pour les ICPE pour tester des synergies)

  • analyser annuellement le niveau de maturité de l’EIT en s’appuyant sur des indicateurs coûts/bénéfices et des retours d’expérience
  • contribuer à la montée en compétence des acteurs de l’EIT (création d’une base de connaissances mutualisée des ressources, mise en œuvre de formations initiales et continues)
  • promouvoir l’intégration des principes de l’EIT en amont des conceptions des zones d’activités économiques via des outils (guides d’écoconception pour les nouvelles ZAE, etc.).

Méthodes et outils "made in France"

Par ailleurs, l’ADEME souhaite mettre en avant les méthodes et les outils EIT « made in France ». En effet, au-delà de l’outil Act’if du réseau CCI, de nombreux outils émergent en France comme ceux développés par les start-up INEX, Upcyclea, etc., ainsi que des plateformes d’échanges entre entreprises (locales, spécialisées par ressources, etc.). L’enjeu aujourd’hui est de faire cohabiter l’ensemble de ces outils et de les interfacer pour augmenter les échanges de données et permettre la démultiplication des synergies. Une deuxième étape à plus long terme pourrait être de construire une base de données nationale d’utilité publique. En effet, la massification des données de ressources en vue de démultiplier les synergies est identifiée comme un axe de travail prioritaire au sein du réseau EIT. Une première session de brainstorming autour de ce sujet est proposée par l’ADEME, le 20 février après-midi à Paris, entre spécialistes ou porteurs de travaux sur le sujet.

Au-delà de l’interfaçage des outils, de grandes tendances émergent pour le développement des démarches EIT. Plusieurs enjeux sont ainsi à noter :

- l’intérêt de mutualiser la connaissance collective des animateurs EIT et autres acteurs référents (centres techniques, laboratoires, etc.) autour des flux et des synergies associées

- l’intérêt au niveau régional de cartographier les acteurs en présence permettant de faire avancer les synergies (transformateurs, recycleurs, BE spécialisés, etc.)

- le développement à venir d’observatoires régionaux de ressources.

Pour en savoir plus sur la stratégie nationale EIT, la feuille de route économie circulaire ou la mise en place du réseau national, nous vous invitons à vous rapprocher des animateurs EIT Grand Est ou d’Émilie ALBISSER, ingénieure à l’ADEME Grand Est :

  • Guillaume KAUFFMANN guillaume.kauffmann [at] ideealsace.com | 03 88 33 36 32
  • Clémence REJNERI clemence.rejneri [at] ceiaube.fr | 07 68 83 23 63
  • Emilie ALBISSERemilie.albisser [at] ademe.fr | 03 88 15 58 91