• Mutualisation des ressources

Il y a 5 années 4 mois

Qui pour partager mon imprimante 3D ?  Qui veut récupérer mes conteneurs GRV ?  Régulièrement confrontés à trouver des repreneurs pour valoriser des ressources ponctuelles et atypiques, les animateurs d’EIT peuvent parfois se sentir démunis dans la recherche du bon partenaire. Pourtant des outils informatiques existent pour faciliter l’identification et la mise en relation. Focus sur certains de ces nouveaux outils !

Les animateurs de démarche EIT sont régulièrement confrontés à valoriser des ressources ponctuelles et parfois atypiques (toiles plastiques, conteneurs GRV, vieux chariots élévateurs, etc.) ou encore à optimiser l’utilisation de machines / équipements (imprimante 3D, ligne de fraisage, etc.), voir même des ressources humaines. La recherche d’un repreneur ou d’une entreprise intéressée par ces solutions de partage peut parfois être difficile et chronophage. A l’instar du site internet « leboncoin » plutôt destiné aux particuliers, des outils d’aide à la mise en relation entre entreprises existent et peuvent être des solutions intéressantes d’appui aux animateurs d’EIT.

Les outils mono-flux

Il existe des plateformes informatiques spécifiques au partage de ressources précises tels que :

  • Stockbooking vise à mettre en relation les entreprises recherchant des solutions temporaires de stockage avec des plateformes logistiques qui disposent de mètres carrés de stockage disponibles.
  • La plateforme Excédenterre, quant à elle, cherche à optimiser la gestion des terres et matériaux d’excavation (terres végétales, remblais, béton de démolition, etc.) en mettant en contact des chantiers situés à proximité les uns des autres qui présentent des besoins complémentaires (évacuation et approvisionnement en terre végétale, remblais ou matériaux).

A défaut de passer par une plateforme externe, il est possible d’adapter des outils numériques existants pour en faire des plateformes de partage d’information. C’est par exemple ce qui a été réalisé dans le cadre de la démarche CLES du port de Strasbourg. Afin de faciliter la mutualisation de formations réglementaires entre entreprises, l’animateur de la démarche a paramétré l’outil google calendar afin d’en faire un calendrier partagé. Celui-ci permet à l’ensemble des adhérents d’y inscrire les formations qu’ils souhaitent ouvrir à l’externe et inversement avoir accès aux formations proposées par les autres entreprises.

Les bourses aux déchets / matières

L’une des premières plateformes à faciliter le partage de ressources matières est la « bourse des déchets » de la CCI d’Ile de France. Cette plateforme est accessible gratuitement aux entreprises du territoire et leur permet de déposer et/ou de consulter des annonces de déchets et de divers matériaux selon 8 catégories (bois, déchets verts, plastiques, métal, etc.). Dans une même logique, la plateforme pro-spare propose d’optimiser la gestion des stocks inactifs des industries en créant une place de marché qui leur est dédiée afin d’en faciliter la revente/valorisation.

Les plateformes multi-flux

L’Association des Industriels de la Région de Meyzieu, Jonage et Pusignan (AIRM) a développé, au travers de sa démarche d’EIT SIEL, sa propre plateforme d’annonces non commerciales TAM TAM. Gratuite mais uniquement accessible aux adhérents de l’association, cette dernière permet de connecter les offres et besoins des adhérents de l’association sur un grand nombre de flux : emballage, immobilier, matériel, ressources humaines et autres sujets.

Développée en Pays de Loire, la plateforme Factoriz se veut être la première communauté de partage de ressources humaines et matérielles. Dédiée aux industriels, elle leur propose un accompagnement afin d’optimiser leurs sous-charges et leurs surcharges d’activités via une plateforme informatique de mise en relation directe inter-entreprises. De plus, cette dernière s’appuie sur un réseau d’agences accompagnant localement les industriels dans leur démarche en leur proposant des services complémentaires : factoSTART, factoDIAG, factoINVEST.

Encore, la start-up France Barter a développé une plateforme de ventes et d’achats inter-entreprises à l’échelle nationale au travers d’une monnaie virtuelle : le Barter (B€). Ainsi, les B€ générés au travers de la vente de prestations / de marchandises ne peuvent être dépensés qu’en achetant des prestations et marchandises aux autres membres du réseau, favorisant ainsi l’économie locale. Après avoir adhéré au service (235€ HT /an), les entreprises peuvent publier leurs offres et/ou leurs besoins. En plus de la cotisation annuelle, le réseau se rémunère en appliquant une commission de 5% sur chaque commission réalisée. La plateforme compte à ce jour 1420 membres et 9500 offres et besoins. A noter qu’il est possible de créer des sous-réseaux du réseau national comme l’a réalisé la Région Auvergne Rhône Alpes avec son réseau régional Barter Cluster.